Au bout de combien de temps dois-je rempoter la plante ? Est-ce qu’il y a une période dans l’année à privilégier ? Comment rempoter dans les règles de l’art ?
Ce sont des questions que nous entendons quotidiennement à La Pépinière de la Chapelle.
Dans cet article, nous tâcherons de répondre à ces questions et de vous donner des conseils concrets pour rempoter vos palmiers !
Pourquoi rempoter vos palmiers ?
Le rempotage est effectivement une opération nécéssaire au bon développement de vos plantes en pot. Car contrairement à une plante en terre, votre palmier en pot viendra à manquer de nutriments à mesure qu’il pousse.
En grandissant, votre palmier va développer ses racines et puiser son énergie dans les nutriments se trouvant dans le pot. Et contrairement à vos plantes en terre, il dispose de ressources limitées pour continuer à pousser.
D’ailleurs, si vous le laissez trop longtemps dans un pot trop étroit, votre palmier ne grandira pas, ses feuilles jauniront et il finira par dépérir… Par contre un rempotage dans un pot adapté rendra votre plante encore plus belle !
Au bout de combien de temps devez-vous rempoter votre palmier ?
On ne va pas se le cacher, ça dépend du type de palmier. Certains palmiers ont une croissance très rapide, d’autres ont besoin de plus de temps ou ont une croissance limitée.
N’hésitez pas à nous demander conseil lors de votre venue à la pépinière !
Mais on va quand même se mouiller… Dans l’idéal, il faudrait rempoter vos palmiers une fois par an. Notamment sur les 3, 4 premières années de croissance.
Un indice vous permet de savoir que votre plante a atteint sa limite dans son pot. Lorsque ses racines commencent à sortir par les trous d’évacuation d’eau, c’est qu’il faut rempoter.
Quelle période de l’année est plus propice au rempotage ?
Par chance à La Réunion contrairement à la métropole, il n’y a pas de période à éviter. Le climat toujours globalement chaud et humide, toujours en comparaison avec l’hexagone.
Toutefois, la fin de l’hiver quand le temps se réchauffe, est peut-être la meilleure période. Parce qu’il ne faut pas oublier que le rempotage est vecteur de stress pour votre palmier. Oui, oui eux aussi stressent lors d’un “déménagement”. Alors gardez en tête que chaleur et humidité le réconforteront dans son nouvel habitat.
Attention cependant à la période cyclonique. Si vous avez un palmier qui a ses racines qui sortent des trous d’évacuation, qui se nichent déjà dans la terre. Il serait judicieux d’attendre la fin de la période cyclonique pour le rempoter. Puisque ses racines vont lui apporter de la stabilité, et empêcheront son pot de capoter en cas de vents violents.
Place à la pratique
Comment rempoter votre palmier ?
Nous allons maintenant illustrer en photos les différentes phases du rempotage.
Ici vous pouvez voir que ce palmier, un Saribus rotundifolius, commence à être trop grand pour son pot. Il est l’heure de lui donner un plus grand pot pour qu’il puisse encore plus s’embellir !
2. Choisissez un pot environ 1,5 fois plus grand. Si vous prenez un pot beaucoup plus grand, votre palmier va surtout développer ses racines plutôt que ses branches. Il sera déséquilibré et pas très beau…
Dans le nouveau pot, mettez grossièrement un fond de drainage. Il permettra à la plante d’évacuer l’eau plus facilement lorsque vous l’arroserez. Ce fond est composé de cailloux et de bouts de bois.
3. Sur le drainage, déposez un peu de substrat. Puis dépotez votre plante et placez-la au centre du pot.
Le substrat est un mélange de terre, de sable et des scories (ou pouzzolane pour les zoreils). Il peut-être accompagné de compost, pour nourrir la plante.
Vous pouvez voir sur la photo, que le Saribus avait bien développé ses racines dans son ancien pot.
4. Positionnez le palmier pour qu'il soit bien à la verticale et au centre du pot.
5. Comblez les côtés et le dessus avec à nouveau du substrat. Tassez bien le mélange.
6. Insérez de l'engrais organique à diffusion lente sur le substrat. Vous pouvez faire la même chose avec du fumier.
L’engrais organique (ou le fumier) est bien plus nourrissant que le compost. L’apport des deux (engrais + compost) permettra à la plante de s’épanouir dans le nouveau pot.
7. Arrosez abondamment la plante. De manière générale, quand votre plante subit un événement stressant (rempotage, transport en voiture de la pépinière à votre domicile…) il faut ensuite l’arroser généreusement. Ne laissez pas l’eau stagner dans le sous-pot.
Et voici le résultat final ! Une plante ravie, qui deviendra encore plus belle !
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